Découvrez notre sélection des 15 musées en Pologne les plus intéressants pour les visiteurs étrangers.
(liste subjective et non exhaustive)
Le premier musée en Pologne a été fondé en 1801, à l'initiative d'Izabela Czartoryska, dans le Temple de la Sibylle à Puławy. Il rassemblait des œuvres d'art et des souvenirs sentimentaux de ses voyages en Europe.
Après la défaite du Royaume de Pologne contre le tsar Nicolas Ier, roi de Pologne, lors du soulèvement appelé « l’Insurrection de Novembre » (1830-1831), les collections de Puławy de la famille Czartoryski ont été évacuées à Paris et ont trouvé refuge à l'Hôtel Lambert.
Elles sont retournées en Pologne en 1876 au Musée des Princes Czartoryski à Cracovie, aujourd’hui département du Musée National à Cracovie.
En 1805, la collection privée d'art et d'antiquités rassemblée dans le Palais de Wilanów a été mise à la disposition du public par Stanisław Kostka Potocki, donnant ainsi naissance au plus ancien musée polonais existant à ce jour.
La tradition de rassembler des collections est beaucoup plus ancienne et remonte à la fin du XVIe siècle avec la création de « cabinets de curiosités ». L'un d'eux, appelé Musaeum, a été ouvert en 1594 à Toruń, dans la bibliothèque du Gymnase Académique de Toruń.
Aujourd’hui, la Pologne compte presque 1 000 musées répartis dans tout le pays.
Nous vous proposons ci-dessous de découvrir notre sélection des 15 musées en Pologne les plus intéressants pour les visiteurs étrangers.
Situé sur la colline de Wawel, au pied de la Vistule, le Château Royal de Wawel forme avec la Cathédrale de Wawel, lieu de couronnement des rois polonais, un ensemble architectural d’une grande valeur. Ce lieu symbolique est le monument le plus emblématique de la Pologne et l’un des endroits les plus visités aujourd’hui par les Polonais et les touristes étrangers. La colline de Wawel était habitée déjà depuis le Paléolithique. Ce n’est que des milliers d’années plus tard qu’un château de style gothique y a été construit. Au fil du temps, le château a été rénové en style Renaissance et est devenu la première résidence des rois de Pologne. Aujourd’hui, le visiteur a le choix entre plusieurs expositions permanentes et temporaires, réparties sur plusieurs étages du château, à travers un dédale de plus de 70 pièces : les Chambres Royales, les Appartements royaux privés, le Trésor de la Couronne et l'Armurerie, l’exposition sur l’art oriental, l’exposition intitulée « Le Wawel perdu », etc.
Fondé en 1796 par la princesse Izabela Czartoryska dans le but de préserver le patrimoine polonais, le Musée des Princes Czartoryski est l’un des plus anciens musées de Pologne et l’un des musées de Cracovie les plus visités aujourd’hui. Fierté de l’ancienne capitale des rois polonais, le musée, aménagé dans trois bâtiments reliés par des galeries couvertes suspendues : l’hôtel particulier, le cloître, et l’arsenal, est le lieu d’exposition du chef d’oeuvre « La Dame à l’hermine » de Léonard de Vinci. Il abrite aussi, entre autres, le tableau « Le Paysage avec le bon Samaritain » de Rembrandt, d’autres oeuvres d’art, des meubles, de la porcelaine, du verre et des tapisseries, ainsi qu’une riche collection d'armes et d'antiquités provenant de Grèce, de Rome et d'Égypte. Fermé pendant presque 10 ans en raison de travaux de rénovation, le musée, département du Musée National à Cracovie depuis 1949, est ouvert de nouveau au public depuis le mois de décembre 2020.
L'histoire pendant la Seconde Guerre Mondiale de la Deutsche Emailwarenfabrik et de son propriétaire Oskar Schindler a été mise en lumière en 1993 par Steven Spielberg dans le film « La liste de Schindler ». Depuis lors, des touristes du monde entier se rendent rue Lipowa à Cracovie pour visiter l'endroit où Schindler a sauvé la vie de plus de mille personnes d’origine juive. L’exposition permanente intitulée « Cracovie sous occupation nazie, 1939-1945 » invite les visiteurs à un terrible voyage dans le temps : l’époque de la terreur que firent régner les troupes d’occupation allemandes qui s’installèrent dès le 6 septembre 1939 à Cracovie, siège de leur gouvernement général en Pologne. Sur trois niveaux, le musée présente, selon une progression à la fois chronologique et thématique, les heures sombres et les moments héroïques de cette période qui vit le Rynek être rebaptisé « Adolf Hitler Platz ». L’exposition, très bien réalisée, est particulièrement émouvante.
La mine de sel royale de Wieliczka, située non loin de Cracovie, est exploitée de façon continue depuis le 13e siècle, faisant de cette activité industrielle majeure la plus ancienne d’Europe. Parmi les 300 kilomètres existants, une section de tout juste 3 km permet au visiteur d’arpenter les galeries qui relient les différentes salles. Au programme de l’itinéraire touristique, de nombreuses curiosités : des oeuvres sculptées, des lacs salins, de profonds puits, mais l’apothéose de la visite est constituée par la Chapelle Sainte-Cunégonde, patronne des mineurs. C’est un véritable sanctuaire souterrain, éclairé par des lustres en cristal salin et fameux pour ses nombreux bas-reliefs et autels sculptés. A noter qu’il est possible d’opter pour le parcours minier, un autre circuit de découverte qui permet au visiteur, habillé et équipé comme un mineur, de s’initier à ce métier exigeant en prenant part à différentes tâches, à la seule lueur de lampes frontales.
Fils de Karol Wojtyła et de son épouse Emilia née Kaczorowska, Karol Józef Wojtyła (Saint Jean-Paul II) est né le 18 mai 1920 à Wadowice. L'atmosphère de la maison familiale, son environnement, son enfance et les personnes aimées lors de cette période ont fortement influencé le développement spirituel et intellectuel du futur pape. Aujourd’hui, sa maison familiale, située rue Kościelna 7, est devenue un musée visité par les touristes du monde entier et dont la mission est de commémorer et de diffuser les informations sur la vie et l’itinéraire du pape, dont le pontificat et le message occupent une place unique dans le patrimoine national polonais. Le musée cherche à transmettre aux générations futures une vision à multiples facettes de Jean-Paul II, lui qui était un modèle d'homme noble et sage, ouvert aux autres, jouissant de l'autorité et du respect de chacun.
Auschwitz est devenu partout à travers le monde le symbole de la terreur, du génocide et de l’Holocauste. C’était le plus grand camp de concentration et d'extermination établi par l'Allemagne nazie en Pologne occupée pendant la Seconde Guerre mondiale. Il comprenait plus de 40 camps distincts, théâtres de travaux forcés, de tortures et de meurtres de plus de 1,1 million de personnes, dont de très nombreux Juifs de Pologne et de toute l’Europe. Les vestiges des camps d'Auschwitz I et d'Auschwitz II-Birkenau forment aujourd’hui le musée-mémorial, aménagé comme musée d’Etat depuis 1947 par décision du parlement polonais et inscrit depuis 1979 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. A noter que le bloc numéro 20, attribué à la France et à la Belgique, présente une exposition dédiée à la mémoire des déportés juifs et non juifs particulièrement intéressante.
Le château royal de Varsovie, à l’architecture de style baroque-classique, était à l'origine la résidence des ducs de Mazovie, avant de devenir, au XVIe siècle, le siège non seulement des rois de Pologne, mais aussi de la Diète. En 1939, il a été brûlé et pillé par les Allemands, puis complètement détruit en 1944. Apres la Seconde Guerre Mondiale, les autorités communistes ne se montrèrent guère favorables à sa reconstruction qui ne fut finalement entreprise qu’en 1971. Si sa structure est une réplique, une partie des peintures et du mobilier du château, mis en sûreté dès le début de la guerre, sont d’origine. On y trouve, entre autres, les œuvres d’artistes connus tels que Rembrandt, Bacciarelli, Matejko, etc. A noter que le château royal de Varsovie et le centre historique de la capitale polonaise sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1980.
« Cadeau de la nation soviétique à la nation polonaise », le Palais de la Culture et de la Science est devenu, ironie de l’histoire, le symbole de Varsovie. Commandé par Staline et conçu par Lev Rudnev, cet impressionant labyrinthe mêle réalisme socialiste, avec les sculptures qui entourent le palais, et éléments d’architecture traditionnelle de Pologne, avec, entre autres, les statues de Copernic et Mickiewicz. Classé monument historique en 2007, le bâtiment abrite aujourd’hui 3 théâtres, un multiplexe cinématographique, une salle de congrès de 3 000 places, une piscine, plusieurs musées, des bars et des clubs, et une multitude d’institutions officielles. Un ascenseur conduit le visiteur au 30e étage qui offre une vue panoramique sur la capitale polonaise et les plaines mazoviennes qui entourent la ville.
Installé dans le Palais Ostrogski à Varsovie, le musée, créé en 1955, a fait l’objet de grands travaux de rénovation et a rouvert ses portes en 2010, à l’occasion du bicentenaire de la naissance de plus célèbre des compositeurs polonais. L’exposition retrace sur 5 niveaux la vie de l’artiste à travers d’excellentes reconstitutions et près de 7 000 objets (manuscrits, lettres, éditions originales de ses oeuvres, effets personnels, etc.). Il permet également de découvrir son oeuvre grâce à un dispositif multimédia très moderne. En outre, le musée est relié à un centre Chopin, qui abrite une salle de concerts, une phonothèque, une bibliothèque, un café, un restaurant réputé (Tamka 43) et une librairie. A noter que le musée possède une succursale : la maison natale de Frédéric Chopin à Żelazowa Wola, située dans les environs de Varsovie.
Le musée, situé dans le centre-ville de Varsovie, a ouvert ses portes en 2013 et documente l'histoire séculaire des Juifs en Pologne. Il remplit deux fonctions : celle d'un musée traditionnel et celle d'un centre culturel et éducatif. À la différence du Yad Vashem à Jérusalem ou du United States Holocaust Memorial Museum à Washington, il ne concentre pas son message sur la Seconde Guerre mondiale et l'Holocauste, mais décrit la contribution des Juifs au développement de la culture, de la science et de l'économie polonaises. Il présente leur histoire depuis l'arrivée des premiers marchands juifs sur le sol polonais vers 960 et les débuts de l'implantation juive sur le territoire de l'ancienne Première République polonaise jusqu'à l'histoire récente de la communauté juive de la Troisième République polonaise.
Les Bains royaux sont un complexe de palais et de jardins fondé au XVIIIe siècle par Stanisław August Poniatowski à Varsovie. Le nom vient du pavillon baroque des Bains, érigé dans les années 1780 par Stanisław Herakliusz Lubomirski et reconstruit par Stanisław August Poniatowski sous le nom de Palais sur l'Île (ou Palais sur l’Eau). En plus des bâtiments, des pavillons et des sculptures présents dans le parc, il y a quatre jardins : royal, romantique, moderniste et chinois. La superficie totale des Bains royaux est d'environ 76 hectares, dont 4,9 hectares d'eau. A l’entrée principale du parc, le monument à Chopin accueille les promeneurs qui, aux beaux-jours, se pressent pour venir écouter les concerts de musique classique qui se tiennent à ses pieds .
Le Palais de Wilanów a été construit dans un style baroque entre 1681 et 1696 pour le roi Jean III Sobieski et Maria Kazimiera sur un projet d'Augustin Vincent Locci. Ses ailes latérales ont été ajoutées entre 1723 et 1729. En 1799, Stanisław Kostka Potocki en devint propriétaire. Collectionneur et mécène, il créa à Wilanów l’un des premiers musées publics du monde. Le palais, ainsi que le parc et les bâtiments environnants, ont conservé leur forme architecturale inchangée ainsi que leurs valeurs historiques et artistiques. La visite débute au 1er étage avec la galerie des portraits et le musée Potocki, puis au rez-de-chaussée avec les appartements du roi, la chapelle et la bibliothèque. A noter la présence du Musée de l’Affiche, installé depuis 1968 dans un bâtiment moderne juste à côté du Palais, et dédié à l’art de l’affiche dans lequel les Polonais se sont toujours distingués.
Autrefois connu sous le nom de Marienburg (la forteresse de Marie), le château de Malbork était le centre économique, militaire et administratif de l'ordre teutonique à l’époque médiévale. Fondé en 1270, avec ses passages souterrains et sinueux, le château est la plus grande forteresse gothique d'Europe, ainsi que la plus grande construction en brique au monde. Il a été gravement endommagé à la fin de la Seconde Guerre mondiale mais sa reconstruction a été exemplaire. Aujourd'hui musée, le château attire des touristes du monde entier, qui peuvent assister à des spectacles son et lumière ou à des événements en plein air reconstituant le siège de Malbork. Le château abrite également une collection spectaculaire d’objets à base d’ambre, l’or de la Baltique. Au sommet de la Tour carrée, s’offre au visiteur une très jolie vue panoramique sur toute la surface des polders qui s'étend aux alentours du site.
Inauguré le 31 août 2014, date du 34e anniversaire de la signature des accords de Gdańsk, ce musée pas comme les autres est un lieu à la fois commémoratif et inscrit dans un projet européen de réflexion autour de la démocratie. Sur une superficie de 25 000 m2, le visiteur découvre une bibliothèque, une médiathèque, des archives, des bureaux - dont celui de Lech Wałęsa, et une exposition permanente qui retrace en 8 sections les années d’histoire décisives qui ont fait passer la Pologne d’un régime communiste à une démocratie. Le contenu est très riche et la scénographie moderne et bien rythmée rend la visite passionnante. Elle montre comment à force de courage et de détermination, ceux qui n’avaient aucun pouvoir ont réussi à prendre le destin du pays en main. N’oubliez pas de monter à la plateforme d’observation située au 6e étage pour admirer la vue spectaculaire sur la ville et les chantiers navals.
Les événements passent, les témoins disparaissent, mais certaines leçons ne doivent pas être oubliées, et il faut des institutions pour conserver leur mémoire. C’est l’objectif de ce musée consacré à la Seconde Guerre Mondiale, qui a précisement débuté ici le 1er septembre 1939. Inauguré le 23 mars 2017, le bâtiment réussit le pari d’évoquer en un même lieu la tragédie du passé, la vitalité du présent et l’ouverture sur le futur. L’exposition principale occupe les niveaux souterrains. Les façades vitrées derrière lesquelles sont régroupés café, bibliothèque, salles de conférences, etc. représentent le présent. Enfin, l’allure générale de l’édifice, pointant vers le ciel, représente le futur. Sur les 23 000 m2 que compte le bâtiment, environ 5 000 m2 sont dédiés à l’exposition permanente, qui présente plus de 2 500 objets, des milliers de documents numérisés, des films d’archives, des temoignages filmés, etc.
Crédits photos : Destination Pologne × Adobe Stock
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