Le monde créatif de Rafał Stanowski

Interview avec Rafał Stanowski, rédacteur en chef adjoint du Lounge Magazine, directeur PR de la SAPU Fashion School à Cracovie, directeur PR de la Cracow Fashion Week et chef de marque chez Hey Dog Co.

Auteur(s) : Marynia Jacher / Julien Hallier Publié le : 15/09/2021

Salut Rafał ! Rédacteur en chef adjoint du Lounge Magazine, directeur PR de la SAPU Fashion School à Cracovie, directeur PR de la Cracow Fashion Week et chef de marque chez Hey Dog Co... tu as beaucoup de métiers variés à la fois ! Comment te décris-tu lorsque tu rencontres quelqu’un qui te demande : « Rafał que fais-tu dans la vie ? »

J'ai toujours du mal à répondre à cette question (rires) parce qu’effectivement beaucoup de choses complètement différentes m’intéressent. Et je dois t’avouer qu’il m’est difficile de me définir moi-même ou de dire ce que je fais dans la vie en seulement quelques mots. Sur Instagram, je me décris comme étant un esprit créatif concentré sur l’art & le design (version originale : creative mind focused on art & design).

Je me vois comme quelqu’un à la recherche permanente de liens entre les domaines de la mode, du design, de la culture en générale et de l'art. Mais je m'intéresse aussi à l'histoire et à diverses autres activités créatives, comme les jeux vidéo par exemple. Le monde d'aujourd'hui me paraît si complexe. C’est une mosaïque d'activités et de domaines variés, et ce serait dommage de se concentrer sur une seule chose, n’est-ce pas ?

J’aime m'intéresser à différents aspects des choses et trouver des liens entre eux. Quand je regarde la mode par exemple, j'aime la regarder dans le contexte de l'art appliqué et de l'art avec un grand «A», le grand art, mais aussi l’analyser d'un point de vue historique et sociologique, c'est-à-dire comment cela affecte-t-il les gens, les relations et les émotions, etc.

Je m’inspire des œuvres de Quentin Tarantino dont je suis un grand fan et qui pour moi est un créateur qui justement crée des liens. C’est lui qui a créé le film incroyable « Pulp Fiction ». Il combine différentes sphères de la culture pop en une seule.

Je pense que j'essaye de suivre un peu ses traces.


Comment te retrouves-tu dans tout ce que tu fais ?

J'essaie de naviguer de manière créative entre mes différents métiers. Cela dépend aussi du projet sur lequel je travaille actuellement et sur lequel je concentre toute mon attention. Au final, ce ne sont pas des domaines si éloignés. Les domaines s’entrelacent, se complètent. Cela me donne une perspective tellement plus large.


Tu vis et tu exerces tous ces métiers à Cracovie ?

Oui. Cracovie est pour moi un contexte intéressant en soi. On dit souvent, par exemple, que Cracovie est une ville de culture et d'art. Moi, je dis toujours que c'est une ville de grand design. Cracovie, c’est tout d’abord un formidable concept, merveilleusement réalisé avec un aménagement urbain utile et fonctionnel. La Vieille Ville avec sa place centrale (Rynek Główny) et ses rues perpendiculaires est un véritable joyau ! Regarde combien de siècles se sont écoulés depuis sa création. Et c'est toujours très fonctionnel. En fait, je crois que nos ancêtres nous ont laissé un héritage incroyable.  

J'aime beaucoup regarder vers l'avenir, je suis futuriste, j’adore Stanisław Lem et la littérature de science-fiction…

Mais on n’en serait pas là sans les expériences des années ou des siècles précédents. Je trouve qu’aujourd’hui nous avons du mal à égaler nos ancêtres en termes d’aménagement urbain. Nous devrions nous en souvenir et apprendre du passé. Et je crains malheureusement que l’on manque encore un peu d'espace intellectuel. Nos villes aujourd’hui se développent de manière trop chaotique. Cela vaudrait vraiment la peine de commencer à faire le tri, surtout pour les générations suivantes.

Tu travailles pour Lounge Magazine en tant que rédacteur en chef adjoint, n’est-ce pas ? Quelle est la particularité de ce magazine ?

Le Lounge Magazine est un magazine que j'aime beaucoup car il ne met aucun obstacle à se faire connaître. Habituellement, la barrière de base est l’aspect financier. Ici, nous avons à faire à un magazine gratuit, qui peut être trouvé pratiquement partout en Pologne et dans divers lieux. Bref, nous avons un accès très facile aux lecteurs, et c'est très bien ansi. C'est un journal de style de vie. Nous écrivons sur tous les aspects de style de vie : la mode, le design, la culture, l'art, la cuisine, etc.


C’est donc un journal qui portent sur des sujets qui t’intéressent toi personnellement ? (rires)

Exactement (rires). J'ai créé un journal que j'aimerais lire moi-même. Peut-être que cela semble égoïste, mais d'un autre côté, il y a de nombreux intérêts. En général, les commentaires des personnes qui lisent ce magazine sont bons.


Peut-on trouver des infos sur ce qu’il se passe actuellement en Pologne dans Lounge Magazine ?

Nous écrivons surtout sur la Pologne car il se passe beaucoup de choses en Pologne ! Je pense que les marques et les entreprises mondiales se défendent naturellement elles-mêmes, elles peuvent prendre soin d’elles-mêmes. C’est aux créateurs de mode polonais que nous voulons donner un coup de pouce. Nous sommes toujours heureux de soutenir et de promouvoir les jeunes talents. Sonia Szóstak, par exemple, a fait ses débuts au sein de notre magazine il y a quelques années, en faisant la couverture. Aujourd'hui, c’est une des meilleures photographes polonaises connues à l’international. Nous aimons laisser la place aux jeunes personnes créatives et peu connues, les mettre en avant, les faire connaître. C’est comme avec les stars - tout le monde s’intéresse à la vie des stars, mais ils reçoivent déjà pas mal d’attention des médias. Vous ne verrez jamais de stars sur notre couverture. En cela nous voulons briser cette approche plutôt stéréotypée des médias polonais, ce qui est dit et comment cela est dit. C'est un défi. Nous voulons parler des choses un peu dans l'esprit de Przekrój, un magazine culte créé à Cracovie en 1945, un support exceptionnel capable de séduire les gens avec quelque chose qui n'était pas standard, et qui avait un contenu un peu plus ambitieux. Ce qui ne veut pas dire que nous sommes une revue littéraire difficile.

Mais ce qui est facile, agréable et amusant ne doit pas être dénué de sens.

Quelle est ta contribution à la Cracow Fashion Week ?

La Cracow Fashion Week est un projet dans lequel je suis engagé depuis 6 ans. J’ai rejoint le projet en cours de route et j’y ai ajouté mes 5 sous. Je dirais que l'idée de la Cracow Fashion Week est là aussi de montrer des jeunes talents, de donner de l'espace à ceux qui viennent de faire leurs débuts. Nous montrons généralement plusieurs créateurs venant de nombreux pays à travers le monde.

J'ai ajouté quelques paillettes à cet événement en invitant différentes personnes de notre scène de mode nationale. J'ai voulu provoquer une rencontre entre ces jeunes créateurs talentueux et les personnalités de renom qui regardent et évaluent leurs collections. Grâce à cela, ces jeunes créateurs apprennent à fréquenter les personnes de la mode. Les rencontres avec des personnes telles que Rafał Michalak et Ilona Majer (MMC) ou Kasia Sokołowska, ou encore avec les rédacteurs en chef des plus grands magazines de mode de Pologne, comme Michał Zaczyński, sont un outil d’apprentissage remarquable pour ces jeunes.

Comme tu vois, ici aussi j’essaye de construire des ponts entre eux d'une manière ou d'une autre.


J'ai aussi entendu dire qu’à la Cracow Fashion Week, on invitait des gens de tous les jours à participer à un défilé de mode et jouer ainsi le rôle de mannequins ?

Plusieurs défilés ont lieu à l'occasion de la Fashion Week de Cracovie. Et effectivement, il y en a un lors duquel des personnes ordinaires portent les collections et défilent sur le podium. C’est un moment inhabituel et je peux te dire que ceux qui y participent ne sont pas si ordinaires que ça. Le dernier défilé de ce type a été organisé à l’hotel Radisson Blu, et avait un objectif caritatif. La Cracow Fashion Week est un événement qui aborde la mode de manière très démocratique, ne se ferme pas au sein d'une élite étroite, mais l'ouvre, la décode en quelque sorte et change son image en transmettant le message que la mode est pour tous.


Selon toi, que s'est-il passé dans la mode polonaise au cours des 10 à 15 dernières années ?

Je pense qu'au cours des 10 à 15 dernières années, il y a eu une grande révolution dans la mode polonaise, qui est venue avec la diffusion des réseaux sociaux. Facebook, puis Instagram, et maintenant TikTok, ont impacté incroyablement la mode polonaise Des blogueurs ont fait leur apparition. Ils sont ensuite devenus des influenceurs, qui ont non seulement fortement influencé la scène polonaise tout d'abord, mais aussi ensuite la mode mondiale. De nombreuses nouvelles marques sont alors nées. Internet a aussi joué un grand rôle en permettant aux jeunes d'accéder très rapidement aux tendances mondiales.

Dans le passé, dans les années 90 par exemple, il fallait vraiment chercher à droite, à gauche ou être véritablement chanceux pour trouver miraculeusement un magazine tendance comme Vogue par exemple pour être au courant de ce qu’il se passait à l’extérieur du pays. C’était rare à l’époque !

Ainsi, d'une part, grâce à la technologie, nous avons eu la capacité de communiquer avec le reste du monde et d'acquérir des composantes venues de partout, et d'autre part, nous avons eu également accès non seulement à des clients polonais mais aux clients mondiaux.

Et puis la pandémie a également joué un rôle important. La plupart des entreprises qui ont investi dans les ventes en ligne enregistrent une croissance de 300 ou 400% de leurs ventes en ligne par rapport aux années antérieures ! C'est une véritable révolution.

Ceux qui ont sauté dans ce train à grande vitesse… continuent cette aventure à grande vitesse !

 
Quels sont les aspects négatifs de cette révolution ?

Le fait qu'il n'y ait pas d'institution pour soutenir le développement de cette croissance est un problème selon moi. A l’étranger, il y a ce que l’on appelle des « Fashion Councils », mais pas ici en Pologne. Ces institutions assurent le bon développement de l’industrie. N'oublions pas que c'est l'une des industries les plus importantes de l'économie mondiale, après l’industrie automobile et l’industrie pharmaceutique.

En Pologne, il y a beaucoup de gens talentueux et je ne parle pas seulement des créateurs de mode. Il y a de grands investisseurs, de grandes couturières, de vraies bonnes idées. Il y a beaucoup d'énergie en Pologne. Je pense néanmoins que toute cette énergie attend toujours que quelqu'un lui ouvre les portes de façon encore plus grande et lui dise : « Maintenant déploie tes ailes et vole ».

Est-ce que les gens sont intéressés par la mode, l’art et le design polonais ?

Oui ! Nous avons de plus en plus de personnes intéressées en Pologne et dans le monde. Le marché polonais s'est ouvert et les gens ont cessé d'avoir peur. Je me souviens qu'il y a 10 ans, les clients avaient un peu peur des produits polonais et n'achetaient que les accessoires les moins chers. Mais cela a heureusement changé et les gens voient et apprécient la valeur de ce qui est créé ici sur place par les artisans locaux. Il y a eu un énorme changement. C'est comme si la marque « Made In Poland » avait beaucoup grandi et était devenue une valeur sûre, même pour nous, les Polonais. Désormais, il convient de se concentrer sur la valorisation de la marque «Made In Poland» au niveau international. Il y a un grand potentiel pour cela ici. Je ne sais pas si nous pourrons rattraper les Italiens et les Allemands, dont les marques sont très fortes. Ou bien les Scandinaves. Bien que ces derniers, il y a 15 ou 20 ans, n’avaient pas véritablement de place importante dans le domaine de la mode ou du design. Aujourd'hui, les accents scandinaves sont demandés partout dans le monde.

A l’instar des Scandinaves, il faudrait travailler sur la marque polonaise, la construire, et je pense qu'à long terme, cela pourrait nous apporter de très bons résultats…


Qu'en est-il de la mode durable en Pologne ? Est-ce quelque chose de visible ?

Bien sûr. Je peux voir lors de mes conférences à la SAPU Fashion School à Cracovie que l'intérêt pour la mode durable est très grand en ce moment. Au départ, nos jeunes étudiants étaient à la fois très intéressés par ce mouvement, mais aussi inquiets que ce dernier n’intéressent pas les clients et les critiques. Aujourd'hui, il s'avère que les clients y prêtent beaucoup d’attention. Le client polonais a de plus en plus de conscience et de connaissances sur le sujet, ce qui d’ailleurs a fait remonter à la surface quelques erreurs du monde de la mode l’année précédente. Ce qui a pu se passer dans le passé ne se passerait plus aujourd'hui. Les créateurs le comprennent, c'est pourquoi il existe tant de collections écologiques.

 Chaque année, à la Fashion Week de Cracovie, nous faisons un défilé sur le thème "No Waste". Chaque étudiant doit créer une collection écologique lors de ses études chez nous. Vous n'êtes pas obligé de forcer ces gens à le faire, ils le comprennent tout naturellement. Cela fait déjà partie de leur vision du monde. Ils l'ont déjà en eux. Ils pensent que c'est important, voir crucial. La génération Z est très concentrée dessus et j'espère qu'elle réparera notre monde, qui a évidemment besoin de changer et d'améliorer quelque chose.

Il y a de plus en plus de mode écologique et de nouvelles marques durables apparaissent constamment dans pratiquement tous les domaines. L'écologie se développe très fortement. C’est vraiment cool et nous devrions en être fiers.

Comme tu le sais, nous avons beaucoup d’amis français qui viennent en Pologne. Quels sont, selon toi, les marques polonaises qui valent aujourd’hui le détour ? Quelles adresses conseillerais-tu à nos amis visiteurs français ?

Dans le domaine de la mode, il faut absolument voir le travail de Pat Guzik, qui fabrique de la grande mode, avec une idée de mode durable, socialement responsable avec de nombreux matériaux écologiques. Patrycja, la créatrice, a un superbe design, de superbes graphiques créés par Mateusz Kołek et c’est vraiment quelque chose à voir !

Si vos amis ont un chien, je leur recommander Hey Dog Co, la marque de ma femme, qui fait un super travail avec des produits design pour les chiens et montre qu’il est possible de transférer les tendances de la mode contemporaine à la mode pour chiens. Nous avons beaucoup de clients du monde entier, et de France aussi d’ailleurs. Je pense que tous ceux qui ont un animal de compagnie et qui aimeraient avoir une belle laisse, un collier ou un bandana ne seront pas déçus.

Si vous avez des amis connaisseurs de design contemporain, conduisez les vers le gourou du design polonais, Oskar Zięta, qui conçoit des choses absolument extraordinaires. Oskar est déjà connu et reconnu dans le monde entier, ce qui montre que le design polonais peut réussir partout.

Si vos invités aiment les objets vintage, je leur conseillerais vivement de faire un tour chez l'antiquaire Kasia Sosenko. Kasia est le gourou polonais en matière de design vintage. En Pologne, nous avons beaucoup de beaux designs qui datent des dernières décennies, également de l'époque communiste. Si quelqu'un veut donner du caractère à son intérieur et trouver des éléments uniques, cela vaut vraiment la peine de contacter Kasia. Historienne de l'art, elle a une connaissance très riche de ce qu’il se trouve sur le marché et de ce qu'il se vend actuellement.

Si vos amis cherchent quelque chose d'absolument unique et de nouveau sur le marché, je leur recommande le duo RAD. Les deux garçons de Poznań sont incroyablement créatifs, en particulier dans leur dernière collection "Wiesia", faisant référence à la tradition et au folklore polonais. C’est absolument génial ! Puis il y a bien sûr Adrian Krupa, dont les créations sont très théâtrales, très ancrées dans les dernières tendances, et je dirais même aspirant vers les sphères de la haute couture.

Pour les belles illustrations, je vous envoie vers deux merveilleuses illustratrices qui dessinent la mode, à savoir Ania Chalarewicz et Elena Cyprinia de Moldavie, qui vivent en Pologne. Elles sont toutes les deux des illustratrices créatives et redoutables, et travaillent avec les plus grandes marques du monde. Elles sont toutes les deux invitées aux fashion week mondiales et font de remarquables carrières internationales.

Vous êtes à la recherche de sacs à main ? Jetez un coup d’oeil aux sacs de Zofia Chylak. C’est déjà un succès mondial et un exemple fantastique qu'une marque polonaise peut être connue et reconnue dans le monde entier. Il vaut également la peine de connaître les sacs à main de la marque Lobos de Cracovie, créés par Monika et Patryk, soeur et frère, diplômés de la SAPU Fashion School à Cracovie. Ils créent un produit de très haute qualité, vendu à Londres et à Milan. Leurs produits sont un excellent exemple que le design polonais ne doit pas être nécessairement bon marché. Mais que nous pouvons également créer des choses créatives de très haute qualité, également dans le secteur premium.

Si vous voulez montrer à vos amis des beaux vêtements conçus et créés en Pologne, il y a Vasina qui fait des choses avant-gardistes et totalement non conventionnelles. Pendant de nombreuses années, Vasina a habillé, entre autres, la chanteuse Monika Brodka. Puis il y a bien sûr MMC, avec de la couture de la plus haute qualité. C’est selon moi le top des créateurs polonais. Leurs vêtements ont une dimension fonctionnelle et artistique à la fois, avec d'excellentes coupes et d'excellents matériaux. C’est le top absolu, un chef-d'œuvre de la mode polonaise !

Bref… Il est impossible de tous les décrire. Il y a vraiment beaucoup de jeunes artistes cool en Pologne. Je le dis toujours à tout le monde, de tout simplement regarder sur Internet. Cela vaut vraiment la peine de s'y intéresser. Chacun trouvera sûrement quelque chose à son goût.

Une dernière question Rafał, quels sont tes rêves pour le futur ?

C'est une bonne question… Quels sont mes rêves ?… Tu sais quoi ? Malgré le fait que j'aie beaucoup d'idées différentes qui me viennent à l’esprit, je te répondrais la chose suivante : Je voudrais aider à faire de la mode polonaise et du design polonais quelque chose de plus grand, pour qu’ils deviennent des sujets plus importants. Je pense que nous devrions accorder plus d'attention aux espaces dans lesquels nous vivons et nous poser la question : A quoi ressemble la vie que nous vivons ? Je voudrais aussi aider les gens à commencer à réfléchir davantage sur les enjeux de la mode ou du design, ou sur les enjeux de notre ville, de notre rue ou de notre parc. Que les gens acquièrent des connaissances nouvelles et qu'ils respectent davantage le monde dans lequel nous vivons.

Propos recueillis par Marynia Jacher, chef de projet Meetings & Events à l’agence Destination Pologne.

Crédits photo : Rafał Stanowski, Lounge Magazine, Szkoła Artystycznego Projektowania Ubioru SAPU, Cracow Fashion Week, Pat Guzik, Oskar Zięta, Zofia Chylak, MMC, Lobos, Destination Pologne × Adobe Stock

 

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