Rédacteur en chef du magazine culturel Kraków Culture.
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Rédacteur en chef du magazine culturel Kraków Culture.
Lieu de résidence : Cracovie
L'interview avec Grzegorz Słącz s'inscrit dans le cadre de notre projet intitulé « 5 questions à ... », qui consite à poser les 5 mêmes questions à nos amis Polonais francophones.
J’ai grandi à Busko-Zdrój, une ville située à une centaine de kilomètres de Cracovie. J’ai étudié au lycée Tadeusz Kościuszko qui avait une longue tradition de l’apprentissage de la langue française. Pour moi, qui avait choisi la classe des mathématiques, il n’y avait pas de choix – le français était la seule langue étrangère possible à apprendre (avec le russe, obligatoire à l’époque, au début des années 80).
Juste avant de passer mon baccalauréat, j’ai décidé de ne pas continuer mon aventure avec les maths. Mes amis aînés étudiaient déjà la philologie romane à l’Université Jagellonne de Cracovie. Je me suis alors dit « Pourquoi pas ? » et j’y ai commencé mes études en 1985. Cette décision m’a donné l’accès à la grande culture française et les clés pour comprendre (ou, au moins, essayer de comprendre au mieux) le pays que j’adore.
Je n’aime pas les clichés, et surtout nationaux, spécialement lorsque que l’on parle de deux nations tellement individualistes et fières elles-mêmes...
Si j’ai à souligner une différence, elle résulte plutôt des conditions socio-culturelles, qui se rapportent à l’histoire même des deux pays. J’observe une tradition française beaucoup plus longue de la libre discussion. Les Français sont donc beaucoup plus assertifs dans les relations quotidiennes, et n’ont pas de problème à présenter et exprimer leur opinion sur n’importe quel sujet, que ce soit sur les dernières décisions du gouvernement ou sur la qualité du restaurant dans lequel ils sont en train de dîner.
Il y en a des centaines :)
Si j’avais à en citer qu’un seul, et bien je dirais le Tertre de Krakus (Kopiec Krakusa), en plein été, à l’aube.
Pourquoi ? Allez-y vivre cette expérience magique !
J’aime bien la forêt de Niepołomice pour une promenade un après-midi dans les environs proches de Cracovie, et les montagnes des Tatras, des Beskides ou des Bieszczady pour un weekend (parfois prolongé).
Et pour les séjours plus longs, j'essaie de choisir des destinations avec à la fois le soleil et le calme, le voyage et les endroits pittoresques, le spirituel et parfois le spiritueux... et la bonne cuisine bien sûr !
Mon rêve, toujours non réalisé à ce jour, est d' assister au Festival Interceltique de Lorient en Bretagne, la région dont j’admire le paysage, les gens et la culture, notamment la musique. Je suis même arrivé à transmettre cette passion à mon fils.
J’ai des amis français qui sont « plus polonais que moi ». Ils adorent tout ce qui est polonais : le calme de la campagne, la simplicité de la nourriture, la bière polonaise, l’histoire compliquée du pays, et même les trous dans le trottoir...
D’autres n’aiment que ce qui leur paraît suffisamment français. Ils disent souvent « Et pourquoi personne ne parle français ici ? ». Ils voyagent toujours avec la France dans leurs bagages. On rigole parfois ensemble, et heureusement que Cracovie convient à leurs attentes et exigences :)
Grzegorz, merci pour ta contribution.
Chers lecteurs, nous vous donnons rendez-vous bientôt pour la prochaine interview avec un(e) autre ami(e) Polonais(e) francophone.
A très vite !
Crédits photos : Grzegorz Słącz, Magiczny Kraków, Restauracja Fiorentina, Destination Pologne × Adobe Stock
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