Vice-présidente de la société Targi w Krakowie - Expo Kraków.
Vice-présidente de la société Targi w Krakowie - Expo Kraków.
Lieu de résidence : Cracovie
L'interview avec Ewa Woch s'inscrit dans le cadre de notre projet intitulé « 5 questions à ... », qui consite à poser les 5 mêmes questions à nos amis Polonais francophones.
J'ai commencé à apprendre le français à l'école primaire. Le niveau d'éducation n'était pas très élevé et mes parents m'ont inscrit à des cours de langue à l'Institut Français de Cracovie. Dans les années 70 et 80, l'Institut Français était une véritable fenêtre sur le monde derrière le rideau de fer. J'adorais ces leçons. Ma professeur de français, avec qui je suis toujours en contact aujourd’hui, avait une belle habitude. À la fin de chaque leçon, elle nous présentait le film d'animation “Oum le dauphin blanc”. Ne riez pas, mais pour moi, les débuts de ma belle aventure avec la langue française seront toujours associés à la musique de Michel Legrand.
Il n'est pas facile de répondre à cette question. Après tout, nous sommes tous différents les uns des autres, nous avons des antécédents culturels et historiques différents. Ce que j'ai toujours admiré en France et que j'ai toujours envié, c'est l'autonomie locale, la responsabilité des citoyens pour leur petite patrie, leur commune et ses environs qu'il faut entretenir et respecter. Et la conviction que le citoyen doit être impliqué dans la résolution des affaires locales parce qu’elles nous concernent tous. En Pologne, cette approche des affaires locales n’a été apprise que depuis la chute du communisme et nous avons encore beaucoup de travail à faire dans ce domaine.
Je suis née et j'ai grandi en plein centre de Cracovie, près de la Place du Marché (Rynek Główny). Je reviens toujours dans cette partie de la ville avec un grand sentiment. Je connais chaque coin, chaque cour et chaque allée. Bien que maintenant cette partie de la ville soit inondée de touristes, c'est toujours une ville vivante où habitent mes amis et mes souvenirs. Aujourd'hui, je vis un peu plus loin du centre-ville mais la Vieille Ville de Cracovie (Stare Miasto) est toujours un endroit où je retourne souvent.
Ces dernières années, j'ai redécouvert le quartier de Podgórze, situé de l'autre côté de la Vistule. C’est un quartier qui était une ville à part jusqu'au début du XXe siècle et qui connaît sa renaissance ces dernières années, avec des rues rénovées, des restaurants et des cafés d'ambiance, des boulevards aménagés le long de la Vistule, le fascinant musée consacré à Tadeusz Kantor, le musée d'art contemporain MOCAK, l’usine de Schindler et son musée, etc. Tous les samedis, sur la Place Niepodległości, dans le prolongement du joli pont Piłsudskiego, se tient le marché Targ Pietruszkowy (le “Marché de persil”) où les producteurs locaux vendent leurs produits (conserves écologiques, légumes, fruits, fromage, pain, etc.) aux habitants du quartier et de toute la ville.
La région de Malopolska, située au sud de la Pologne, est extrêmement attractive pour les touristes, avec ses villes historiques (dont Cracovie), son architecture en bois unique, ses montagnes, ses forêts, ses parcs nationaux. Je recommande à tout le monde des excursions pendant le week-end dans les environs proches de Cracovie. A une distance d'environ 20 à 40 km de Cracovie, on peut trouver plusieurs dizaines de vallées jurassiques, des vallées fluviales pittoresques creusées dans des gorges calcaires, couvertes de forêts. Et si vous aimez les randonnées, et bien ça vaut la peine de visiter ces vallées jurassiques et de profiter de la nature unique, des roches calcaires, des ruisseaux charmants et enfin de manger de la truite fraîche, par exemple dans le Parc National d’Ojców.
Pour répondre à cette question, j’ai dû appeler mes amis en France et leur demander ce qui les captive vraiment en Pologne. Bien sûr, ils ont répondu qu’ils étaient fascinés par la beauté et la diversité du pays, l’atmosphère unique de Cracovie, la cuisine délicieuse, la culture et l’histoire, mais surtout ils sont ravis de leurs contacts avec les Polonais. On ne peut nier que c'est avec les Français que l’on s'entend le plus facilement. On trouve une langue commune, et on rit des mêmes blagues.
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Ewa, merci pour ta contribution.
Chers lecteurs, nous vous donnons rendez-vous bientôt pour la prochaine interview avec un(e) autre ami(e) Polonais(e) francophone.
A très vite !
Crédits photos : Ewa Woch, Destination Pologne, MOCAK, Cricoteka
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