5 questions à... Dominika Kasprowicz

Directrice générale de l’Institut Culturel Villa Decius.

Auteur(s) : Julien Hallier Publié le : 30/07/2021

Dominika Kasprowicz

Directrice générale de l’Institut Culturel Villa Decius.

Lieu de résidence : Cracovie

L'interview avec Dominika Kasprowicz s'inscrit dans le cadre de notre projet intitulé « 5 questions à ... », qui consite à poser les 5 mêmes questions à nos amis Polonais francophones.

Bonjour Dominika, quelle est ton histoire personnelle avec le français ?


J'ai commencé à apprendre le français très tôt dans mon enfance, mais j'ai commencé à l'expérimenter et à le vivre pleinement surtout pendant mes études et mon doctorat. Je faisais des recherches sur la communication politique, et c’est dans ce cadre que j'ai commencé à me rendre régulièrement en France, et à enseigner à l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3. J'étais alors en contact avec des collègues de l'université, et j'ai eu la chance d'explorer la richesse culturelle, la diversité de la France, dont la langue française est la clé.

Je suis surprise que les jeunes Polonais semblent encore aujourd’hui moins sûrs d'eux et de leur potentiel, et qu’ils soient définitivement moins affirmés que les jeunes Français, (...)


Quelle est, selon toi, la plus grande différence entre les Polonais et les Français ?


Il existe bien entendu de nombreuses différences, mais mon attention a toujours été attirée par le comportement des jeunes. Je suis surprise que les jeunes Polonais semblent encore aujourd’hui moins sûrs d'eux et de leur potentiel, et qu’ils soient définitivement moins affirmés que les jeunes Français, malgré le contexte commun de leur développement. Les jeunes des 2 pays grandissent dans des lieux globalisés, voyagent, étudient à l'étranger, etc. Le changement se produit certes, mais lentement, et j'espère que les jeunes Polonais, talentueux et travailleurs, sans complexes, utiliseront judicieusement leurs avantages dans l'environnement international.

Quel est ton endroit préféré à Cracovie ?


La Villa Decius bien sûr (rires). C’est un palais de la Renaissance situé dans un joli quartier verdoyant de Cracovie, à 15 minutes de la Place du Marché (Rynek Główny). Perle polonaise de l'architecture résidentielle, elle a été construite pour un conseiller du roi Sigismond le Vieux - Jost Dietz. Dietz (Decjusz en polonais) est venu en Pologne depuis la frontière franco-allemande et a reçu dans son manoir de banlieue les plus éminentes personnalités de la Renaissance polonaise et européenne, y compris des représentants d'autres cultures et religions. La Villa Decius était un lieu de rencontres. Depuis lors, la Villa est un point important sur la carte culturelle de la Pologne. Aujourd'hui, c'est le siège d’une institution culturelle qui organise des résidences littéraires, fait office de refuge pour les écrivains et les scientifiques réfugiés, et accueille des événements culturels tels que le festival multiculturel et les concerts du cycle « Villa Artis ». La Villa est entourée de verdure et constitue un bel endroit pour se détendre, que ce soit pour les touristes ou pour les habitants de Cracovie.


Où aimes-tu passer ton temps libre hors de la ville ?


La Pologne est un pays magnifique et il me reste encore beaucoup à découvrir ici. Ma dernière fascination est d’observer et de visiter les endroits que je connais déjà, mais d'un point de vue différent, celui de la rivière. Les descentes en canoë de la rivière Vistule près de Cracovie, de la rivière Nida ou de la rivière Pilica se font en une journée et sont destinées à tout le monde, même à ceux qui n'ont pas beaucoup d'expérience en la matière. En regardant les environs de Cracovie depuis cette perspective inversée, nous pouvons les découvrir à nouveau.


Qu’est-ce qui plait le plus à tes amis français en Pologne ?


Nos amis français sont fascinés par la nature et profitent du mouvement slow food qui se développe en Pologne et dans la région Malopolska. Pendant leur séjour à Cracovie, après avoir visité les lieux incontournables (Stare Miasto, Podgórze, Nowa Huta), ils trouvent toujours le temps de visiter un nouveau lieu unique en dehors de Cracovie. Ils peuvent visiter un ancien moulin, un ancien presbytère ou une école transformée en une magnifique ferme agrotouristique. Ils ne tarissent pas d'éloges sur la nourriture et la nature, mais aussi sur le contact direct avec leurs hôtes sur place. J'en suis heureuse, car ils apprennent en même temps l'histoire du lieu et de la Pologne à travers les récits des personnes impliquées dans l'animation de la communauté locale.

Dominika, merci pour ta contribution.

Chers lecteurs, nous vous donnons rendez-vous bientôt pour la prochaine interview avec un(e) autre ami(e) Polonais(e) francophone.
A très vite !


Crédits photos : Dominika Kasprowicz, Destination Pologne × Adobe Stock

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