Étudiante en philologie romane à l'Université Jagellonne de Cracovie, guide et éducatrice au MOCAK, le Musée d’art contemporain de Cracovie.
Passionnée de littérature, d'architecture et d’escalade.
Étudiante en philologie romane à l'Université Jagellonne de Cracovie, guide et éducatrice au MOCAK, le Musée d’art contemporain de Cracovie.
Passionnée de littérature, d'architecture et d’escalade.
Lieu de résidence : Cracovie
L'interview avec Aleksandra Andrukowicz s'inscrit dans le cadre de notre projet intitulé « 5 questions à ... », qui consite à poser les 5 mêmes questions à nos amis Polonais francophones.
Mon histoire avec le français a commencé avant ma naissance, puisque ma mère a étudié la philologie romane à l’Université Jagellonne. Dès lors, mes parents sont tombés amoureux de la France. Nous y sommes allés plusieurs fois pour les vacances, et il y avait toujours du vin et des fromages français à la maison. C’était donc naturel pour moi d’apprendre le français. Au collège, j’ai eu une enseignante pour qui le courage de parler était fondamental dans l’apprentissage d’une langue étrangère. Et cette diction est restée avec moi jusqu’à aujourd’hui. Après mon baccalauréat, j’ai commencé les études de philologie romane à l’Université Jagellonne, que je termine cette année. Ainsi, j’ai pu aussi connaître la littérature et toute la culture française que j’adore absolument.
J’aime penser qu’en Europe nous avons plus de similarités que de différences. Pendant mes voyages en France et mes contacts avec les personnes francophones, j’ai découvert que nos deux nationalités ont beaucoup de choses en commun. Quand j’ai travaillé en Bourgogne pendant les vendanges, j’ai eu l’occasion d’observer de bonnes relations entre les propriétaires français du vignoble et les travailleurs polonais qui arrivaient à s’entendre sans même connaître la langue. Cependant, la chose que j’apprécie beaucoup chez les Français, c’est le soin porté au folklore régional qui, à mon avis, est en train de disparaître en Pologne.
Le salon de thé Czajownia, situé dans la rue Józefa. C’est un endroit calme et chaleureux où l’on peut boire des thés et infusions du monde entier. On peut vraiment s’y reposer. J’aime m’y rendre quand je suis fatiguée et que j’ai besoin d’un espace zen.
J’aime bien me promener dans les vallées calcaires autour de Cracovie. J’apprécie particulièrement la vallée Dolina Będkowska et le Parc National d’Ojców.
Pendant les vacances, je vais en Cachoubie, dans la maison d’été de ma famille. J’ai alors la possibilité de faire une pause avec les écrans omniprésents et profiter de la nature.
La variété et la qualité de l’offre gastronomique. J’ai souvent entendu que le choix de restaurants à Cracovie est impressionnant et très diversifié.
Sinon, les Français que je rencontre sont toujours curieux des traces du communisme qui sont restées en Pologne. En fait, c’est une leçon d’histoire fascinante pour ceux et celles qui ne connaissent pas cette réalité.
Le MOCAK est une institution culturelle qui lie le passé et le présent à Cracovie. Aménagé sur le site de l’ancienne Usine de Schindler, le musée rend hommage à une histoire difficile. En se promenant dans les allées du musée à la découverte des expositions d’art contemporain, le visiteur peut retrouver les traces des réminiscences de l’usine intégrée dans la structure du bâtiment conçu par Claudio Nardi.
Depuis son ouverture en 2011, le MOCAK est à la fois un lieu de présentation de l’art contemporain polonais et étranger, un lieu de formation, et une maison d’édition.
Au rez-de-chaussée et dans les galeries à l’extérieur, le visiteur peut voir les expositions temporaires dont la thématique et le contenu changent régulièrement.
Au niveau -1 est présentée la collection permanente du musée qui inclut un grand nombre d’œuvres polonaises et étrangères, avec, entre autres, le résultat de différentes approches des artistes au réalisme, plusieurs installations et une petite exposition de Stanisław Dróżdż.
En 2021, à l’occasion du dixième anniversaire de l’inauguration du musée, les expositions temporaires sont basées, elles aussi, sur les pièces issues de la collection permanente du musée. Le visiteur pourra découvrir comment les artistes s’incarnent dans leurs œuvres et comment ils dialoguent avec les autres créateurs.
Le musée est inclusif. La visite du MOCAK est accessible à tout le monde, y compris aux personnes ayant un handicap ou des besoins spéciaux. Le musée propose des heures de visite silencieuses, est adapté aux personnes en fauteuil roulant et met à la disposition du visiteur des reproductions tactiles des oeuvres présentées.
Le musée organise aussi régulièrement des visites guidées, à la fois en polonais et en langues étrangères : français, anglais, polonais et ukrainien.
Le MOCAK ne se réduit pas à l’art. C’est aussi un endroit d’échange culturel. Les débats, les discussions où les rencontres avec des personnes intéressantes attirent un vaste public. Les habitants et les touristes aiment y passer leur temps libre, à boire un verre ou manger quelque chose au MOCAK Cafe, acheter des ouvrages et des albums à la librairie ou bien travailler dans la bibliothèque. Ainsi, le musée est devenu un centre culturel du quartier post-industriel de Zabłocie.
Adresse : Lipowa 4, 30-702 Cracovie
Aleksandra, merci pour ta contribution.
Chers lecteurs, nous vous donnons rendez-vous bientôt pour la prochaine interview avec un(e) autre ami(e) Polonais(e) francophone.
A très vite !
Crédits photos : Marcin Andrukowicz, Czajownia Kraków, Muzeum we Wdzydzach Kiszewskich, Restauracja Fiorentina, MOCAK, R. Sasin, Julien Hallier, Destination Pologne × Adobe Stock
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